(1) Inutile de chercher dans le dico, ou sur wiki.... en fait, je suis juste scénariste de bandes dessinées.
Mais comme, apparemment, peu de gens savent ce que c'est qu'un scénariste de BD, j'ai inventé un nom pompeux aux consonances de grand savant... ça ajoute du mystère à ce métier bizarre...


mardi 29 septembre 2009

Soupe de pirates

Un salon de dédicace c'est plein de tout, de gens, de collectionneurs.
De collectionneurs qui finissent par étonner.
On les connait bien. Ils sont là, toujours.
Ils vous parlent comme à de vieilles connaissances.
Et c'est vrai qu'à force de se voir à tous les festivals, on en vient à croire qu'on se connait.
Eux ils "remettent" tout le monde.
-"X" tu parle que je connais. il voulait me vendre une de ses planches 600€
C'est peut-être beau ce qu'il fait, mais 600 euros?!!!
On dirait qu'il veut pas vendre.
- Et "Y" il met deux heures pour un dessin.
C'est beau mais quand même...
On dirait qu'il veut pas dédicacer."
Certains ont des mallettes cuirs avec codes de protections, serrures blindées caméra à canons rotatifs.
Pour ces albums qu'ils vous font dédicacer.
Que vous barbouillez de lignes rigolotes qu'ils ne regarderont que le temps qu'elles sèchent.
Après fini. Album fermé, sous blister, dans l'étagère verrouillée.
Jamais lu de peur d'abimer le papier, la couleur, l'histoire dessinée? Non, ça ils ne la connaissent pas.
Ne pas connaitre un traitre mot de ce qui se passe dans leurs albums c'est ça qui étonne.
On en vient à rêver pour eux que le piratage de la Bd se démocratise.
Peut-être que ces collectionneurs oseront lire leurs albums sur leurs écrans.
Et enfin parler BD?
Si ça se trouve ils aimeront.
jusqu'au jours ou...
"hem... Vous pouvez me faire un petit dessin sur mon Ipod?"

3 commentaires:

  1. Vous, les auteurs, vous pourriez vous faire pirater vos dédicaces.

    Un petit malin créerai même (en téléchargement libre) le logiciel: "faites vos dédicaces vous même"
    ça plairait aux collectionneurs. Plus besoin de faire la queue interminablement dans les salons.
    Peut-être même qu'il n'iraient plus.

    Il ne resterait que les auteurs et les lecteurs... ceux qui aiment la BD pour ce qu'elle est, et non pas pour ce qu'elle vaut.


    Les collectionneurs iraient dans les festivals d'Ipod pour se faire dédicaer leur programmes ....

    Apple et autres créateurs de ce genre d'appareils n'ont qu'a bien se tenir.

    RépondreSupprimer
  2. C'est la crise et le boursicoteur apeuré cherche les valeurs refuges.

    En son temps se fut le pétro-dollar.
    Mais ça pollue, pas bon pour les poumons.

    Vint le narco-dollars.
    Mais ça fait mal au sinus la colombienne.

    Alors le lecteur assidu de "Mieux Vivre Votre Argent" sait désormais qu'il faut placer sur le Pona-dollars...

    RépondreSupprimer
  3. On est vraiment pas loin d'une certaine "vérité"...

    J'ai déjà vu ces hommes en noir avec leurs mallettes à codes hehehe

    RépondreSupprimer